
Débuté le 28 octobre dernier, le chantier d’envergure destiné à lutter contre les inondations et à restaurer la capacité hydraulique de la couverture du Borrigo s’est terminé début février.
C’est la première fois qu’une opération de cette ampleur était menée à l’intérieur de la couverture d’un cours d’eau du littoral. L’objectif principal était d’évacuer sédiments, cailloux, végétaux et divers déchets qui, accumulés à l’intérieur, réduisaient la capacité de l’ouvrage à évacuer les eaux de pluie.
L’opération, réalisée par la Carf en collaboration avec le Smiage Maralpin, consistait à retirer ces matériaux sur une portion de 700 m en aval, en passant par l’embouchure située sur la plage du Borrigo. L’enjeu était de restaurer la pleine capacité hydraulique de l’ouvrage et de sécuriser la vallée du Borrigo contre le risque d’inondation.
L’utilisation d’un véhicule de tunnelier appelé charge et roule (véhicule de petit gabarit) a permis aux équipes techniques de réduire la durée du chantier, de limiter les flux de camions et les nuisances sonores. Une fois retirés, les végétaux et les déchets anthropiques ont été triés. Les sédiments restants ont été passés à la cribleuse pour être séparés par taille et nature, avant d’être évacués en carrière. Au total, 5 900 m3 de matériaux ont été retirés.
En parallèle, un bassin de décantation avec des filtres à paille avait été mis en place pour limiter les impacts environnementaux et surtout les rejets de matières en suspension dans le milieu marin. Sans oublier une pêche électrique menée dans la zone concernée qui a permis de déplacer et de mettre à l’abri 250 anguilles, barbots et mulets.
La pêche électrique, aujourd’hui interdite au grand public mais autorisée aux entreprises et associations habilitées, est une technique de sauvegarde. En émettant une tension électrique, elle anesthésie temporairement les poissons afin de les récupérer. Les spécimens sont ensuite séparés par espèces et placés en sécurité dans des bacs, puis réintroduits en habitat naturel, loin de la zone de travaux.
Coût de l’opération : 700 000 €
Montant financé par l’État à 60 %, le Département à 20 % et la Carf à 20 %